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La collection de manuscrits arabes de la Bulac est la seconde de France par son importance.
Les manuscrits arabes ont fait l’objet d’un premier catalogue par Abraham Danon (1857-1925), resté inédit, et qui suit un classement par matières. Abdelghani Ahmad-Bioud (1913- 1989) entreprit par la suite de réaliser un index, resté sur fiches, des manuscrits jusqu’à la cote 816. De son côté Georges Vajda (1908- 1981) a également laissé des notices dactylographiées ou manuscrites qui concernent les manuscrits 1 à 651 et complètent le travail de Danon.
Dans le fonds le plus ancien constitué à partir de 1750, les travaux d’élèves ou d’enseignants de l’Ecole, les dictionnaires et les grammaires sont nombreux et constituent une source, encore souvent méconnue et largement inexploitée pour l’histoire des Jeunes de langue puis du drogmanat et de l’Ecole des langues orientales. Les manuscrits en provenance du Maghreb forment la plus grande partie du fonds. Des textes en berbères et en langues africaines sont présents.Parmi les collections entrées après 1874, on remarque la présence de volumes venant de l’explorateur Henri Duveyrier, du Shaykh Muhammad Ameziane ibn al-Haddad et de son fils Si Aziz, d’Alphonse Belin (1879), de Jules Thonnelier (1881), de Soliman El Harairi (1885) ou de Danon lui-même.
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De même que pour les manuscrits turcs et arabes, la collection de manuscrits persans tire son origine du modeste fonds constitué pour la classe des Orientaux de Louis-le-Grand au XVIIIème siècle. Abraham Danon rédigea un catalogue, resté manuscrit, des volumes qui étaient présents au début du XXème siècle. C’est un fonds qui reflète les activités des professeurs et des élèves de l’école ; la majorité des volumes est d’origine ottomane. La linguistique et la lexicographie persanes, l’art décrire, la littérature et l’histoire sont les disciplines les plus représentées. Certains manuscrits, comme le ms. 83, ou les ms. 33 et 115 - qui sont enluminés - datent du XVème siècle; très peu comportent des peintures (ms. 80, 93 ou 157).
La collection de manuscrits persans de l’École des langues orientales s’est accrue jusqu’en 2003, date du don de manuscrits provenant de la bibliothèque d’Henri Massé (1886- 1969) qui fut administrateur de l’École de 1948 à 1958. Elle a été enrichie en 2016 par l'achat de documents issus de la collection de Paul Geuthner et Warburga Seidl. Le fonds reste alimenté par des dons ponctuels.
Cotes extrêmes du fonds (janvier 2021) : MS.PERS.1 à MS.PERS.189, rassemblant 190 documents.
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Les fonds de manuscrits turcs de la BULAC provient en grande majorité de l’ancienne Bibliothèque interuniversitaire des langues orientales (BIULO). Sa constitution est très étroitement liée à l’histoire de l’École des Jeunes de langues puis de l’École des langues orientales, avec un certain nombre de volumes déjà présents à Louis le Grand au XVIIIème siècle. Ils témoignent de l’activité des drogmans dans l’Empire ottoman et en Perse et de la vie des « échelles » françaises. Ce sont aussi des documents qui permettent de suivre comment se sont développés l’enseignement et la connaissance des langues turque et persane en France, de même que l’étude de la littérature orientale.
La présence de documents d’archives de types divers parmi ces manuscrits s’explique bien si l’on se souvient de l’importance, en vue d’une carrière de secrétaire ou de drogman, surtout dans l’Empire ottoman, de l’apprentissage de l’art de rédiger des documents officiels. Par ailleurs les textes littéraires présents sont ceux qui étaient étudiés par les professeurs de l’École pour donner une « culture orientale » à leurs élèves. Bien des vocations d’érudits et de savants étaient en germe avec la découverte de ces textes sur les bancs de l’École…
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La BULAC détient le fonds japonais (Asie) le plus ancien et le plus important de France. Le japonais est parlé par 130 millions de locuteurs.
Ce domaine est composé de 62 000 ouvrages (40 000 ouvrages en japonais) et de 147 revues. Il est constitué de la réunion de quatre fonds issus de la Bibliothèque interuniversitaire des langues orientales (BIULO), de l’École française d’Extrême-Orient (EFEO), et du Centre de recherches sur le Japon (CRJ) de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et de l'UFR des Langues et Civilisations de l'Asie orientale (LCAO) de l'université Paris Diderot.
Les premiers ouvrages acquis par la bibliothèque de l’École des langues orientales sont rédigés par des Jésuites, tel le Lettere Dell'India Orientale de 1580. La création véritable du fonds est consécutive de l’ouverture du Japon en 1853 et des débuts de l’enseignement du japonais en 1863 à l’École des langues orientales.
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[Sans titre]
Le domaine chinois (Asie) englobe la Chine continentale et Taïwan dans leur diversité culturelle et linguistique. Le mandarin compte 867 millions de locuteurs et 66 millions de personnes parlent le cantonais. Composé de 70 000 ouvrages et de 178 revues vivantes, ce domaine est constitué de la réunion de quatre fonds issus de la Bibliothèque interuniversitaire des langues orientales (BIULO), de l’École française d’Extrême-Orient (EFEO), du Centre d'études sur la Chine moderne et contemporaine (CECMC) de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et de l'UFR des Langues et Civilisations de l'Asie orientale (LCAO) de l'université Paris Diderot. Il se constitue dès la création, en 1843, d’une chaire de chinois à l’École des langues orientales. Cet enseignement, qui répondait aux besoins pratiques de la diplomatie et du commerce français en Chine, se reflète dans la composition des fonds : dictionnaires et manuels, textes utiles à l’étude de la langue et de la civilisation chinoises. Son essor est tributaire des convulsions politiques chinoises. Ce n’est qu’à partir de la fin des années 1970 que l'accroissement du fonds devient constant en s’ouvrant aux sciences humaines et sociales afin d’épouser les tendances nouvelles de la recherche. Ce fonds est enrichi de 19 titres de presse du CECMC, de 1 500 ouvrages (linguistique, histoire, littérature, philosophie) et de 68 revues provenant de l'EFEO, ainsi que de quelques centaines d'ouvrages et fascicules de revues de l'UFR LCAO. Environ 60 % des ouvrages sont en chinois classique et moderne, mais également dans les langues et dialectes parlés sur les territoires chinois et taïwanais. Cette richesse linguistique reflète l’histoire d’une tradition sinologique française ancienne et vivace. Les collections en magasins : 59 000 volumes communicables, dont les revues de plus de 10 ans. Dans les collections de la Réserve sont réunis les ouvrages rares et précieux, consultables sous certaines conditions. Par exemple : La Chine d’Athanase Kirchere… illustrée de plusieurs monuments tant sacrés que profanes (…). Amsterdam : Ches J. Jansson à Waesberge & les heritiers d'Elizée Weyeratraet, 1670. Des revues en ligne et des bases de données. Par exemple : China Economic Journal ; The China Quarterly ; China Academic Journals (CNKI) ; Sikuquanshu. Chargé de collections pour le domaine chinois : min.yu@bulac.fr Chargée de collections pour le domaine Taïwan : soline.lau-suchet@bulac.fr Établissements fondateurs de la BULAC ayant contribué à la constitution du domaine chinois : Sorbonne Nouvelle, INALCO, EHESS, EFEO, Paris Diderot.
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Parmi ses trésors, la BULAC conserve une petite vingtaine de manuscrits très mal connus, rédigés dans une écriture tout à fait surprenante, le naxi « dongba ». Cette écriture a la particularité d’être la seule écriture pictographique encore utilisée à l’heure actuelle. Probablement antérieure au XIe siècle, elle est employée pour coucher par écrit les mythes et légendes de la culture naxi intimement liés à la religion dongba, dont cette écriture porte le nom. Elle est secondée par un syllabaire, dont la graphie est doublement influencée par les caractères yi [1] et chinois, qui sert principalement à transcrire les mantras (formules magiques) ou à annoter les manuscrits pictographiques. La BULAC en conserve deux exemples. Le nom de ce syllabaire, « geba », fait référence dans la langue naxi aux disciples du fondateur de la religion dongba.
Cette religion est principalement pratiquée par le peuple naxi 纳西, l’une des cinquante-cinq minorités de Chine. Ses quelques 300 000 ressortissants se répartissent entre les provinces du Yunnan (en particulier dans la préfecture de Lijiang 丽江), du Sichuan et du Tibet. Apparentés aux Qiang 羌, ethnie nomade, les Naxi se sédentarisent sous la dynastie des Han 汉 (206 av. J.-C.-220 ap. J.-C.) et assimilent les coutumes et croyances locales, empreintes de shamanisme et d’animisme. Ils intègrent par la suite des influences extérieures, en particulier celle de la branche Bön du bouddhisme tibétain, donnant naissance à une religion syncrétiste qui tient son nom du terme utilisé dans la langue naxi pour désigner les prêtres de la communauté [2].
Pour simplifier, l’écriture naxi « dongba » se partage entre des caractères pictographiques, représentant concrètement l’objet désigné, et des caractères phonétiques, lorsqu’une idée abstraite impossible à illustrer de manière figurative est représentée par un ou plusieurs caractères homophones, selon le procédé bien connu du rébus. Il faut donc connaître intimement les mythes et légendes consignés dans les manuscrits pour parvenir à les lire, car un certain nombre de mots impossibles à illustrer sont omis et reconstitués de mémoire à l’oral ou bien devinés sous une forme proche du rébus. En effet, les textes naxi servent essentiellement d’appui mnémotechnique aux prêtres dongba lors des danses et récitations rituelles qui ponctuent les cérémonies religieuses. Pour cette raison, les prêtres dongba, détenteurs des mythes et légendes naxi, sont traditionnellement les seuls initiés de cette écriture dont ils se transmettent la maîtrise et les instruments de père en fils.
Les avis divergent concernant le nombre de pictogrammes dongba, selon qu’on inclue les variantes de pictogrammes et les pictogrammes composés. Les chiffres énoncés varient de 1 203 (proposition Unicode) à 3 414 (A Nakhi-English encyclopedic dictionary, Joseph Rock, 1963).
À l’heure actuelle, près de 30 000 manuscrits dongba sont conservés dans les bibliothèques occidentales, chinoises et japonaises. Il s’agit essentiellement de la cosmogonie et des croyances naxi, mais également de manuels de danse sacrée, de divination, de médecine ou d’astrologie. La conservation et l’étude des manuscrits dongba importent à plus d’un titre : comme témoignage d’une écriture pratiquée désormais par un nombre extrêmement restreint de prêtres d’un âge avancé ; comme conservatoire, également, d’une culture ancestrale menacée de dispersion.
En effet, l’usage des pictogrammes est endigué à la suite de la victoire communiste en 1949 et proscrit durant la révolution culturelle, où plusieurs milliers de manuscrits sont détruits. Toutefois, depuis quelques décennies les chercheurs chinois s’intéressent de nouveau à l’originalité de la culture naxi ce qui est de bon augure pour la conservation de ces traditions. L’Institut d’étude de la culture dongba 丽江市东巴研究院, établi à Lijiang en 1981, compile, traduit et étudie depuis lors les manuscrits dongba. Ces recherches ont abouti en 1999 à la publication d’un premier corpus en 100 volumes, 納西東巴古籍譯注全集 (Corpus traduit et annoté des livres anciens des Naxi Dongba) [3]. Et depuis 2003, les manuscrits dongba sont inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco.
La collecte et l’étude de ces manuscrits par les Occidentaux ont commencé cependant bien plus tôt, dès la seconde moitié du XIXe siècle. Ce qui explique qu’une grande partie des manuscrits existants soient conservés dans des bibliothèques américaines, allemandes, françaises, britanniques et autrichiennes. L’étude de ces collections a permis la publication de plusieurs travaux critiques sur la culture et l’écriture naxi.
Pour des raisons aussi bien scientifiques qu’économiques, la ville de Lijiang est devenue un haut lieu du tourisme chinois. La culture dongba et ses fameux manuscrits en bénéficient en suscitant désormais un intérêt grandissant qui se traduit par de nombreuses initiatives en faveur de leur conservation et de leur mise en valeur. Outre leur inscription au patrimoine mondial de l’Unesco, notons les actions de valorisation entreprises par la Library of Congress et la Harvard University Library, qui conservent respectivement 3 342 [4] et 598 manuscrits. Depuis peu, et notamment à l’initiative de l’Institut d’étude de la culture Dongba, des systèmes d’informatisation des pictogrammes dongba et des glyphes geba ont été mis au point. Une proposition d’intégration aux tables de caractères Unicode est actuellement à l’examen. Elle permettra d’encoder les pictogrammes dongba et les glyphes geba, la BULAC sera alors en mesure de cataloguer ses manuscrits naxi en bi-écriture.
Soline Lau-Suchet, responsable du fonds ancien chinois et du domaine taïwanais
© BULAC
[1] Les Yi (彝族) constituent l’une des minorités de la Chine, forte de 7, 8 millions d’individus (recensement de 2000) principalement répartis entre le Yunnan, le Sichuan, le Guizhou et le Guangxi. Ils parlent une langue tibéto-birmane, transcrite au moyen d’un syllabaire composé de plusieurs milliers de glyphes dans l’écriture classique, 756 glyphes de base pour l’écriture moderne.
[2] En langue naxi, le terme « dongba » désigne « l’homme sage ».
[3] Collection acquise par la bibliothèque de l’École française d’Extrême-Orient.
[4] Il s’agit de la plus importante collection de manuscrits naxi conservée hors de Chine.
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Le domaine arabe constitue un des fonds les plus anciens de la bibliothèque et les plus riches de France. Il s’étend sur un espace géographique compris entre l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient et compte une vingtaine de pays. On estime à 440 millions le nombre de locuteurs dans le monde. Ce secteur compte plus de 60 000 ouvrages et plus de 167 revues. Il est issu des collections de la Bibliothèque interuniversitaire des langues orientales (BIULO). Un fonds ancien se trouve dans la Réserve. Cet ensemble est constitué de documents en langue arabe et dans ses variantes dialectales appartenant toutes au groupe des langues sémitiques. La bibliothèque se dote de manuels de langues, de traductions de textes classiques ainsi que de récits de voyages dès la création de la chaire d’arabe en 1796 à l’École des langues orientales. L’essor de ce fonds s’affirme au XIXe siècle sous l’impulsion des grands arabisants alors titulaires de la chaire d'arabe comme Antoine Silvestre de Sacy (1758-1838), Armand Pierre Caussin de Perceval (1795-1871) ou Joseph Reinaud (1795-1867). Son expansion se poursuit après la Seconde Guerre mondiale. La rareté de certains documents et la diversité des disciplines, tant dans les études anciennes et classiques que dans les études modernes et contemporaines, font du domaine arabe de la BULAC un des fonds les plus riches de France. Les collections en magasins : 48 500 volumes communicables, dont les revues de plus de 10 ans. Dans les collections de la Réserve sont réunis les ouvrages rares et précieux, consultables sous certaines conditions. Par exemple : Éléments de grammaire arabe, par un père de la Compagnie de Jésus... Beyrouth : Imprimerie catholique des missionnaires de la Cie de Jésus, 1886. Des revues en ligne et des bases de données. Par exemple : Journal of Arabic and Islamic Studies ; Arab Studies Quarterly ; Kotobarabia, Encyclopedy of Islam, Middle East and Islamic Studies Ebooks. Chargée de collections pour le domaine arabe : fatna.ziani@bulac.fr Établissements fondateurs de la BULAC ayant contribué à la constitution du domaine Caucase : Sorbonne Nouvelle, INALCO.
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Le domaine persan s’étend sur un espace situé entre le Moyen-Orient et l'Asie centrale et couvre l'Iran, l'Afghanistan, le Tadjikistan, ainsi que le Kurdistan, l’Azerbaïdjan du Sud et le Baloutchistan. Il concerne 4 langues : le persan, le kurde, le pashto et le tadjik appartenant toutes au groupe des langues indo-iraniennes.Il compte 43 000 ouvrages et 487 revues issus de la réunion de deux fonds provenant de la Bibliothèque interuniversitaire des langues orientales (BIULO) et de la Bibliothèque James Darmesteter de l'Institut d'études iraniennes (IEI) de l'université Sorbonne Nouvelle, qui jusqu'à son intégration dans la BULAC était gérée par l'UMR Mondes iranien et indien.
La bibliothèque de l'École se dote de manuels de langues, de traductions de textes classiques ainsi que de récits de voyages dès la création de la chaire de persan en 1796 à l’École des langues orientales. Le fonds croît sous l’impulsion des grands iranisants alors titulaires de la chaire persane comme Louis-Mathieu Langlès (1763-1824), Antoine-Léonard de Chézy (1775-1832) ou Charles Henri Auguste Scheffer (1830-1898), avant de connaître un véritable essor après la Seconde Guerre mondiale.
Créée en 1947 et destinée à un public de chercheurs, la Bibliothèque James Darmesteter de l'Institut d'études iraniennes possède des collections plus particulièrement orientées vers les langues anciennes, la littérature classique et l’histoire ancienne, moderne et contemporaine. Ces ouvrages, dont la moitié sont en langue persane, concernent le monde persanophone au sens large : Iran, Afghanistan et Tadjikistan.
Ce fonds est d'une grande richesse pour ce qui concerne entre autres les langues anciennes, et sans équivalent en France dans sa diversité.
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[Sans titre]
Il s’agit de la partie la plus ancienne de la bibliothèque. Ces fonds regroupent les documents sur l’Afrique du Nord, arabe et berbère, le Moyen-Orient, ainsi que les mondes iraniens et turcs dans toute leur diversité. Outre une collection unique d’ouvrages écrits dans les différentes langues de ces régions, la bibliothèque possède de riches fonds sur les voyages, la géographie, l’histoire, la religion, les relations diplomatiques et l’économie.
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Le domaine turcique s’étend sur un espace situé entre le Moyen-Orient et l'Asie centrale et couvre la Turquie, le Kirghizistan, le Kazakhstan, le Turkménistan, l’Ouzbékistan et l'Azerbaïdjan. Il est composé de 4 langues : le turc, le kirghiz, le kazakh et le turkmène, appartenant au groupe des langues altaïques.
Ce domaine, composé de 34 000 ouvrages et de 78 revues, est constitué de la réunion de deux fonds issus de la Bibliothèque interuniversitaire des langues orientales (BIULO) et de la Bibliothèque Jean Deny – Études turques de l’université Sorbonne Nouvelle.
La bibliothèque de l’École se dote de manuels de langues, de traductions de textes classiques et de récits de voyages dès la création de la chaire de turc en 1795 à l’École des langues orientales. Le fonds croît sous l’impulsion de grands "turcisants" comme Jean-Michel de Venture de Paradis (1739-1799), Pierre Amédée Jaubert (1779-1847), Charles Barbier de Meynard (1826-1908) et Jean Deny (1879-1963). Mais celui-ci connaît son véritable essor après la Seconde Guerre mondiale.
La Bibliothèque Jean Deny (circa 1960), destinée à un public de chercheurs, possède des collections orientées vers la linguistique, les langues turciques et la littérature classique. Les ouvrages, dont 80 % sont en langue turque, concernent le monde turc au sens large, de la Turquie jusqu'à certains pays d’Asie centrale à l’époque soviétique.
La diversité des documents issus de ces deux fonds ainsi que la pluralité des disciplines en font une collection de premier plan. La littérature, l'histoire, la géographie et la linguistique sont les points forts de ce domaine.
Les collections en magasins : 27 000 volumes communicables, dont les revues de plus de 10 ans.
Dans les collections de la Réserve sont réunis les ouvrages rares et précieux, consultables sous certaines conditions. Par exemple : Kieffer, Jean-Daniel. Kitab al-ahd al-jadid. Paris : Impr. Royale, 1819.
Des revues en ligne et des bases de données. Par exemple : Anatolica ; Turkish Studies ; Encyclopedy of Islam, Middle East and Islamic Studies Ebooks.
Chargée de collections pour le domaine turcique : melissa.esen-quilcaille[at]bulac.fr
Établissements fondateurs de la BULAC ayant contribué à la constitution du domaine turcique : Sorbonne Nouvelle, INALCO.
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Cette aire très vaste comprend des fonds d’importance variable et recèle quelques collections uniques. Les collections se sont surtout développées depuis la fin du XIXe siècle ; les fonds les plus anciens et les plus importants sont le chinois et le japonais. Tous sont axés vers une connaissance approfondie des langues et des pays avec une majorité d’ouvrages dans les langues originales.
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La BULAC possède un fonds ancien japonais important dont certains documents sont numérisés ici. Quelques manuscrits, des xylographies et des impressions anciennes, parfois illustrées, notamment le périodique Nisshin senshi retraçant les événements de la guerre sino-japonaise, valent au fonds japonais un renom international.
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La BULAC possède un fonds ancien japonais important dont certains documents sont numérisés ici. Quelques manuscrits, des xylographies et des impressions anciennes, parfois illustrées, notamment le périodique Nisshin senshi retraçant les événements de la guerre sino-japonaise, valent au fonds japonais un renom international.
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Bien que modeste en nombre de documents, la collection khmère (Asie du Sud-Est) de la BULAC rend notamment compte des débuts de l'imprimerie au Cambodge et a surtout une valeur inestimable pour la période de 1975 à nos jours. Langue officielle du Cambodge, le khmer est parlé par environ 20 millions de locuteurs. Cette collection est constituée de la réunion de trois fonds complémentaires issus de la Bibliothèque interuniversitaire des langues orientales (BIULO), de l’École française d’Extrême-Orient (EFEO) et du fonds Jules Bloch de l'École pratique des hautes études (EPHE). Elle est composée d'environ 3 000 volumes. L'imprimerie apparaît au Cambodge en 1908. Dès 1912, un certain nombre d’ouvrages imprimés à Phnom Penh, tel le Uposathakathā (1923), viennent enrichir les fonds de la Bibliothèque des langues orientales. Parallèlement à Paris, les parutions témoignant des travaux des linguistes français se multiplient. Celles-ci commencent par la publication du Vocabulaire français-cambodgien de Jean Moura en 1878, puis se poursuivent par des efforts pour imprimer en khmer avec par exemple le Dictionnaire cambodgien-français de l'Abbé Joseph Guesdon (1914-1923). La Chrestomatie de Corbet (ca.1942) est également le reflet de l'effort des spécialistes français en faveur de la culture khmère.Avec le dépôt par l'EFEO du fonds rassemblé par le chercheur Olivier de Bernon, la BULAC possède un fonds documentaire unique, constitué de 400 ouvrages, récents pour la plupart, de revues publiées au Cambodge sous le règne de Norodom Sihanouk et de la production de la presse khmère de 1975 à nos jours. La majorité de ces publications ne se trouvent nulle part ailleurs. Certains ouvrages du fonds Jules Bloch ont également permis d’enrichir le domaine khmer. Les disciplines-phares de ce domaine sont la linguistique et l'histoire, suivies de la littérature. Le fonds est particulièrement riche d'ouvrages en langues occidentales concernant le Cambodge et son histoire.
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Couvrant une aire qui englobe les huit États constitutifs de l’Asie du Sud (l’Inde, le Bangladesh, le Pakistan, le Bhoutan, le Népal, le Sri Lanka, le Tibet et l’archipel des Maldives), la BULAC rassemble de nombreux fonds de langues parlées sur cette vaste zone géographique :
Le domaine bengali constitue l'un des fonds les plus riches dans l'aire de l'Asie du Sud. La langue et la culture bengali s’étendent sur une région située à l'est de l'Inde et au Bangladesh. Le bengali est parlé par 250 millions de personnes à travers le monde.
Le domaine hindi constitue un véritable défi pour la politique documentaire de la bibliothèque. Plus de 400 millions de locuteurs sont hindiphones dans le monde.
Le domaine ourdou s’étend sur l’Inde et le Pakistan. L'ourdou est parlé par 160 millions de personnes. C’est la première langue de 60 à 80 millions d'individus.
Le tamoul, l'une des vingt-trois langues officielles de l'Inde, appartient à la famille des langues dravidiennes. Elle est parlée par près de 80 millions de locuteurs qui se répartissent au Tamil Nadu (en pays Tamoul), au Sri Lanka, en Malaisie, à Singapour, à la Réunion, l'Île Maurice. La diaspora s'est élargie avec l'établissement des réfugiés tamouls du Sri Lanka depuis le début des années 1980 au Canada et dans la plupart des pays d'Europe. C’est une langue classique, comme le grec, le latin ou le sanscrit possédant une littérature très riche datant de plus de vingt siècles.
Les collections du domaine tibétain constituent un ensemble d’une grande valeur documentaire pour la connaissance des aires de culture tibétaine. En effet, bien que dépourvu d’ouvrages très anciens (la majorité des ouvrages datant de la deuxième moitié du XXe siècle), ce fonds est un reflet fidèle de l’évolution des recherches universitaires sur les zones tibétaines.Le fonds népali est en cours de constitution.
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La Réserve de la Bulac compte nombre d’ouvrages imprimés à Calcutta dans la première moitié du XIXe siècle. Parmi eux, une portion provient de la bibliothèque de Fort William. Ils sont reconnaissables à l’ex-libris, à l’inscription et au sceau trilingue.
Hormis ces ouvrages, nous avons ajouté quelques autres titres liés à l’institution bien que ne provenant pas de sa bibliothèque. C’est le cas des Catalogue of the books in the Library of the College of Fort William en anglais et en version manuscrite persane ainsi que du College of Fort William in Bengal qui rassemble les papiers officiels et les comptes-rendus littéraires du collège dans ses quatre premières années d’existence.
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Site du projet Irancarto (archivé)
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Cambodge nouveau
Cambodge Nouveau, publication mensuelle payante, est un journal créé en février 1994 par Alain Gascuel, journaliste français. Rédigé uniquement en français, ce journal permettait aux français et cambodgiens francophones d'avoir des informations fiables malgré les contextes politiques difficiles de l'époque. La création du journal est menée en partenariat avec KhmerDev, une entreprise dans le service numérique francophone au Cambodge.
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Présentation des panneaux réalisés par Emmanuelle Garcia dans le cadre des expositions de la Bulac
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L’École des langues orientales est créé en 1795. Jusqu'en 1867, elle est est hébergée par la Bibliothèque nationale, royale puis impériale et ne dispose pas de collections propres, à l'exception d'environ 300 volumes rassemblés dans le deuxième tiers du XIXe siècle. En 1868, l’École déménage au Collège de France où elle commence à développer un premier noyau de collection, qui s'élève à environ 3000 ouvrages. L'établissement emménage au 2 rue de Lille à Paris en octobre 1873 où une bibliothèque est organisée à partir de 1874 avec l'aménagement d'une salle de lecture, de magasins, l'ouverture de registres d'inventaires et la mise en oeuvre d'un système de cotes.
En janvier 1945, la gestion de la bibliothèque est détachée de l'Ecole des langues orientales pour être confiée à la Direction des bibliothèques et de la lecture publique du ministère de l'Education nationale. En 1978, elle bénéficie du nouveau statut des bibliothèques interuniversitaires ; la Bibliothèque inter-universitaire des langues orientales (BIULO) est rattaché à l'Université Paris-3. Des sites annexes sont créés pour accompagner les antennes d'enseignement de l'Inalco. En 2010, la BIULO est absorbée par la Bibliothèque universitaire des langues et civilisations, ses collections sont transférées en 2011 au 65 rue des Grands Moulins, dans le 13e arrondissement de Paris.
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La BULAC conserve l’un des fonds coréens les plus anciens et importants de France. Ce domaine est composé d’environ 16 000 titres (20 000 volumes), d’une centaine de revues, dont une douzaine d’abonnements courants, et de plus de 600 ouvrages anciens (parmi lesquels des xylographies et des manuscrits). Il est constitué principalement de la réunion de fonds issus de la Bibliothèque interuniversitaire des langues orientales (BIULO), de la bibliothèque de l'UFR des Langues et Civilisations de l'Asie orientale (LCAO) de l'Université de Paris (anciennement université Paris Diderot) et de dépôts du Centre de recherches sur la Corée (CRC) de l’École des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS), ou encore de l’École Française d’Extrême-Orient (EFEO). Cet ensemble documentaire est complété par les ressources en ligne de la BULAC.
Les collections en provenance de la BIULO comprennent près de 8000 titres centrés sur l’histoire, la littérature, la société et, dans une moindre mesure, la philosophie et la religion coréennes. Elles incluent également quelques 600 ouvrages anciens, imprimés, manuscrits ou xylographies, publiés pour la plupart avant 1900, en langue coréenne, hangeul, et en chinois classique. Il s'agit de la plus grande collection coréenne ancienne en Europe qui comprend des livres sur la langue, l'éducation, les sciences, la politique, l’histoire, la littérature et l’art. Il contient également certaines copies uniques inexistantes en Corée, ainsi que des copies rares. Par exemple, 뎡니의궤 Tyŏngni ŭigwe (COR.I.21), 원달고가 Wŏndalgoga (COR.I.73) et 改修捷解新語 Kaesu ch'ŏphaeshinŏ (COR.I.133) sont des exemplaires uniques que l'on ne trouve qu'à la BULAC.
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Le fonds ancien coréen de la BULAC (environ 650 titres) comprend 88 manuscrits. Cet ensemble, quoique modeste, est d’une grande variété, puisqu’il rassemble des cartes et des écrits sur les sciences, l'éducation, la langue, l’histoire et la littérature. Plusieurs copies sont rares, voire uniques au monde.
La majorité des documents ont rejoint les collections par l’intermédiaire de Victor Collin de Plancy (1853–1922), premier ambassadeur de France en Corée. Il collectionna divers livres coréens pendant ses séjours à Séoul dans les années 1880 et 1890, et fit don de la plupart à la bibliothèque de l’École des langues orientales vivantes, dont les fonds ont rejoint la BULAC en 2011. Une partie des ouvrages furent donnés par le gouvernement coréen, toujours par l’entremise de Collin de Plancy, suite à leur présentation lors de l'Exposition universelle de 1900.