Collections
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De 2016 à 2020, la numérisation des manuscrits de ce fonds a fait l'objet d'un soutien financier de la Région Île-de-France.
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La collection de manuscrits arabes de la Bulac est la seconde de France par son importance. Les manuscrits arabes ont fait l’objet d’un premier catalogue par Abraham Danon (1857-1925), resté inédit, et qui suit un classement par matières. Abdelghani Ahmad-Bioud (1913- 1989) entreprit par la suite de réaliser un index, resté sur fiches, des manuscrits jusqu’à la cote 816. De son côté Georges Vajda (1908- 1981) a également laissé des notices dactylographiées ou manuscrites qui concernent les manuscrits 1 à 651 et complètent le travail de Danon. Dans le fonds le plus ancien constitué à partir de 1750, les travaux d’élèves ou d’enseignants de l’Ecole, les dictionnaires et les grammaires sont nombreux et constituent une source, encore souvent méconnue et largement inexploitée pour l’histoire des Jeunes de langue puis du drogmanat et de l’Ecole des langues orientales. Les manuscrits en provenance du Maghreb forment la plus grande partie du fonds. Des textes en berbères et en langues africaines sont présents.Parmi les collections entrées après 1874, on remarque la présence de volumes venant de l’explorateur Henri Duveyrier, du Shaykh Muhammad Ameziane ibn al-Haddad et de son fils Si Aziz, d’Alphonse Belin (1879), de Jules Thonnelier (1881), de Soliman El Harairi (1885) ou de Danon lui-même. -
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De même que pour les manuscrits turcs et arabes, la collection de manuscrits persans tire son origine du modeste fonds constitué pour la classe des Orientaux de Louis-le-Grand au XVIIIème siècle. Abraham Danon rédigea un catalogue, resté manuscrit, des volumes qui étaient présents au début du XXème siècle. C’est un fonds qui reflète les activités des professeurs et des élèves de l’école ; la majorité des volumes est d’origine ottomane. La linguistique et la lexicographie persanes, l’art décrire, la littérature et l’histoire sont les disciplines les plus représentées. Certains manuscrits, comme le ms. 83, ou les ms. 33 et 115 - qui sont enluminés - datent du XVème siècle; très peu comportent des peintures (ms. 80, 93 ou 157). La collection de manuscrits persans de l’École des langues orientales s’est accrue jusqu’en 2003, date du don de manuscrits provenant de la bibliothèque d’Henri Massé (1886- 1969) qui fut administrateur de l’École de 1948 à 1958. Elle a été enrichie en 2016 par l'achat de documents issus de la collection de Paul Geuthner et Warburga Seidl. Le fonds reste alimenté par des dons ponctuels. Cotes extrêmes du fonds (janvier 2021) : MS.PERS.1 à MS.PERS.189, rassemblant 190 documents. -
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Les fonds de manuscrits turcs de la BULAC provient en grande majorité de l’ancienne Bibliothèque interuniversitaire des langues orientales (BIULO). Sa constitution est très étroitement liée à l’histoire de l’École des Jeunes de langues puis de l’École des langues orientales, avec un certain nombre de volumes déjà présents à Louis le Grand au XVIIIème siècle. Ils témoignent de l’activité des drogmans dans l’Empire ottoman et en Perse et de la vie des « échelles » françaises. Ce sont aussi des documents qui permettent de suivre comment se sont développés l’enseignement et la connaissance des langues turque et persane en France, de même que l’étude de la littérature orientale. La présence de documents d’archives de types divers parmi ces manuscrits s’explique bien si l’on se souvient de l’importance, en vue d’une carrière de secrétaire ou de drogman, surtout dans l’Empire ottoman, de l’apprentissage de l’art de rédiger des documents officiels. Par ailleurs les textes littéraires présents sont ceux qui étaient étudiés par les professeurs de l’École pour donner une « culture orientale » à leurs élèves. Bien des vocations d’érudits et de savants étaient en germe avec la découverte de ces textes sur les bancs de l’École…